SAINTELYON
Cyrille, nouveau licencié au Pays de Saint Gilles Croix de Vie Vendée Triathlon, a pris part à la SaintéLyon sur le 83km ! Il nous raconte sa course, de quoi donner envie à d'autres athlètes du Club pour 2019...
Saintélyon 2018, 1er décembre, Saint Étienne, Cyrille Martel
"La saintélyon, cette course nocturne mythique qui consiste à relier saint Étienne à Lyon sur toute une nuit et pour la plupart, sur la matinée aussi: une fois de plus je m’y colle, c’est la 4ème fois à vrai dire. On va dire que c’est ma course fétiche, la dernière de l’année, il y fait (très) froid, souvent c’est enneigé, bref des conditions idéales pour faire un score! Ça tombe bien, c’est pas du tout pour ça que j’y vais. Cette année d’ailleurs, je ne sais plus très bien pourquoi j’ai signé en fait et jusqu’au départ je douterai: vais je la finir? Vais je m’y blesser? bref c’est pas le kiff! Il faut savoir que cette course est longue, souvent éprouvante et je sais ce qui m’attend! Or cette année, n’a pas été une bonne année sportive pour moi, pas mal de blessures (periostite, entorse, sciatique) ont eu raison de mes entraînements: j’attaque donc cette course avec 23 sorties au compteur depuis juin...c’est même pas un entraînement par semaine ! Pour se mettre un moral d’aplomb, rien de tel que ce genre d’historique...
Enfin bon, j’ai signé, j’assume: je saute dans le train et direction Lyon...seul! Effectivement cette année en prime, personne avec qui partager cette expérience, que ce soit ma coureuse de femme Sab ou bien même une assistance c’est à dire des potes qui te suivent pour t’encourager. Non cette année je serai seul face à moi même!
Après un passage aux différents stands des plus grandes marques du run et du Trail, je récupère mon dossard au sein de la halle Tony garnier: on est à plusieurs heures de la course, l’ambiance y est très bon enfant, c’est blindé de monde: un excellent exercice pour « se mettre dedans ». Une dernière pasta party histoire de se caler le bide, avant un prochain vrai repas 21 heures plus tard: ô que la nuit va être longue...
Et hop! Dans la navette qui nous amène au depart. Il y a une file de bus à n’en plus finir! 7000 concurrents à acheminer sur le plus gros format de la course. Cette année, la saintélyon a été rallongée de 9k, par hommage pour l’un de ses créateurs décédé l’année dernière...81km et 2400m+: merci pour l’hommage!
Arrivé au palais des sport de Saint Étienne, on est encore à 4 heures du départ, histoire de se reposer un peu, partager avec d’autres, et s’habiller: plus de retour en arrière, je suis déjà dans ma course!
Inséré dans la ligne de départ plutôt sur la fin d’ailleurs, on attend un peu et dans le froid. Enfin à minuit, le départ est donné. Et à chaque fois c’est une vraie fête et le public est là et chaud, malgré la pluie.
Jusqu’au 1er ravito (20 bornes) j’y vais tranquille, les sensations sont bonnes, je m’économise pour la suite.
Après cela, la course démarre vraiment, les dénivelés s’enchaînent, les conditions météo se détériorent, il pleut des cordes, la boue fait son apparition et les glissades qui vont avec: plus que jamais, il faut faire gaffe à ses appuis.
C’est à ce moment là, que je branche mes écouteurs, histoire de vivre ma course intérieurement. C’est drôle à dire mais une course de nuit, c’est toujours une ambiance très particulière, intimiste, sans grands bruits, perdu dans les ténèbres: du coup on s’isole, on vit sa course en mode autiste, du moins c’est comme ça que je perçois les choses. Du coup, une fois n’est pas coutume, je ne me boosterai pas avec du rock métal dans les oreilles mais un bon bouquin... un livre audio précisément: le seigneur des anneaux: les deux tours. C’est un pavé, ça devrait me tenir en haleine quelques heures ;)
Les bornes s’enchaînent, les gamèles aussi, et heureusement les ravitos aussi.
C’est toujours un soulagement, d’arriver à un ravitaillement, surtout lorsqu’ils sont couverts et chauffés... malheureusement ils ne sont jamais assez nombreux, et lorsqu’on reste dehors pour se revigorer, on est cisaillés par le froid dès lors qu’on ne court plus. On s’y attarde moins du coup. Les ravitos de la saintélyon sont toujours surchargés, et il s’agit de se faire son trou pour se goinfrer de tucs, fromage et autres victuailles. Mais l’accueil des bénévoles est toujours au top malgré la cadence infernale.
En plein cœur de la nuit, la climat se gâte, et malgré les épaisseurs soit disantes imperméables, l’humidité me gagne de partout. Froid et flotte sont des inconditionnels de la saintélyon, j’etais au parfum!
Côté paysage, c’est difficile de décrire ce trail: il est de nuit, on ne peut pas parler de décors ou points de vue de malades, car on ne voit pas grand chose...À dix mètres devant tout au plus et encore, il te faut un phare en guise de lampe. Par contre les lignées de frontales définissant le chemin devant ou derrière toi, ça c’est toujours émouvant!...surtout quand c’est un trajet que t’as déjà parcouru: ça te rassure qu’il y ait encore une multitude de coureurs à galérer derrière toi!
Plus tard, les lumières Lyonnaises sont enfin accessibles, en même temps que l’aurore perce: ça sent bon, plus que quelques heures à tenir...encore!
Puis on descend sur la ville, la saintélyon prend alors des allures de trail urbain, et les derniers 15 kilos se dérouleront sur bitume: ça fait du bien pour la fin de relâcher un peu l’attention, sans se soucier d’où ton pied va atterrir: pas de caillasses, pas de racines, ça déroule... mais entre 7 et 10 min/kilo: c’est long!!!... et c’est plus bon du tout! Le temps et la distance ont laissé leurs stigmates. J’ai des douleurs de partout, difficile d’y trouver un quelconque plaisir. C’est souvent comme ça sur les courses “un peu” longues, et c’est d’autant plus vrai sans réel entraînement.
Mais finalement, j’arrive à bon port, sans trop de grabuge et toujours en courant. je me suis réservé la marche uniquement pour les montées, aussi non-raides fussent elles. Je me suis toujours imposé de courir tant que possible, pour faire “tourner les jambes”, et retarder au maximum les effets de l’acide lactiques.
J’achève cette nouvelle édition 2019, plus longue qu’habituellement (+9 k), en 13h17m, ma montre m’indique 83k au compteur: ça c’est fait, ça fait du bien...et non sans émotions comme d’habitude: ça fait parti des chouettes moments de la cap, même si le chrono est ce qu’il est. J’avais achevé ma précédente sainté (72k) en 9h30... soit presque 4h de plus pour 9 petits kilos supplémentaires! ça fait réfléchir:)
Après une douche rapide, et une collation salée, retour en Vendée, en pionçant tout le trajet du retour dans le train, histoire de compenser un peu de cette nuit blanche.
J’espère en tous cas que mon récit vous aura donné l’envie, d’y goûter, de vous y frotter.
Mon conseil pour 2019: foncez-y! La saintélyon propose tous les formats de courses: du 12k à l’ultra: vous y trouverez forcément votre bonheur. Et je vous recommande aussi le seigneur des anneaux ;)"
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